Pourtant de nombreux mammifères et oiseaux, dès qu’ils sont repus, malades, en hibernation ou lancés dans de grandes migrations, se passent de toute nourriture afin que leur organisme économise l’énergie dépensée à digérer et se débarrasse des réserves graisseuses qui les encombrent. Les travaux menés par le Dr Yvon Le Maho* et son équipe sur les manchots empereurs depuis 50 ans sont édifiants ! Pendant plusieurs mois, ce seigneur de l’Antarctique jeûne et dans le même temps, accomplit une transhumance de plus de 180 km, s’accouple, pond, mue… Comment ? En puisant son carburant dans le glycogène hépatique, puis dans les réserves graisseuses et seulement en dernier recours les muscles. De très nombreuses études confirment les bienfaits du jeûne. Des livres entiers y sont consacrés. Parmi elles, celle publiée en 2018 dans Nature Reviews Neuroscience démontre qu’une restriction alimentaire raisonnée imposée à des souris et des singes, diminue les dommages subis par leur ADN. Le jeûne augmente leur longévité.